À propos de l’ouvrage

Partant du constat de la grande faiblesse de nos jeunes en maths relativement aux autres pays, et du classement de la France en queue de tous les pays développés, Michel BRUNOT se refuse à l’accepter comme une fatalité spécifiquement Française.

Comment admettre que notre système éducatif soit à ce point défaillant ? Et pourquoi sommes-nous surpassés même par des pays moins développés que nous ? Qu’ont ces pays en plus de nous pour réussir mieux, et ceux d’Asie de l’est pour réussir largement trois fois que tous les autres ? Où est le « bug » ?

Ce bug est pourtant bien visible : ce sont les graves anomalies de notre langage des nombres, l’un des plus irréguliers du monde.

Michel BRUNOT nous montre comment ce ‘bug’ de l’irrégularité du langage impose à tous nos jeunes un handicap initial qui mine tout le système éducatif. Comment construire un édifice solide et logique sur la base d’un langage aussi inadapté ? D’autant que tels défauts de langage s’étendent à toutes les notions suivantes.

Il montre comment ce handicap linguistique touche tous les autres pays occidentaux en proportion des défauts de leur propre langue, sauf les pays d’Asie de l’est, dont le langage est parfaitement régulier. Ce qui permet enfin de comprendre la hiérarchie des scores TIMSS de chaque pays, en fonction de son langage et de ses ressources, le facteur pédagogique n’intervenant qu’en troisième position. Cette analyse démontre que tous nos efforts resteront toujours inefficaces tant que le handicap linguistique ne sera pas éliminé.

Adopter le langage régulier à l’école est la seule solution pour éliminer notre handicap. Michel Brunot nous montre que ce serait beaucoup plus simple à faire qu’on pourrait le penser. Ce serait une décision politique marquante, pour nous remettre sur la voie du succès dans la compétition internationale de l’intelligence.

Il fait le vœu que les acteurs de l’éducation et les décideurs politiques s’emparent du projet, pour permettre aux futures générations d’aborder les mathématiques non plus comme un langage symbolique déconnecté des réalités, réservé à quelques bons élèves, mais comme le langage des régularités du monde, accessible à tous.