Le rôle majeur du langage dans les apprentissages

Le MANIFESTE

Partant du constat de la grande faiblesse de nos jeunes en maths par rapport aux autres pays, cette thèse explique nos difficultés à enseigner les mathématiques sous un jour nouveau : le rôle
essentiel des défauts de notre langage dans les apprentissages, et leurs conséquences sur le niveau scolaire de nos jeunes (et donc de l’ensemble de notre population)

Trajectoires du progrès scolaire selon les pays

Un langage régulier permet d’apprendre vite et bien. Les pays d’Asie orientale qui le pratiquent progressent sur la courbe en vert.
L’irrégularité du langage constitue un handicap éducatif qui touche tous les jeunes, et abaisse la performance scolaire du pays en proportion du degré d’irrégularité. Celui du Français est le plus
irrégulier du monde, ce qui bloque la France sur la courbe en rouge

La solution existe : adopter le langage régulier des nombres à l’école en France

Il s’agit simplement de compter selon le système décimal universel : après dix on dit « dix-un », « dix-deux », etc. comme nous disons déjà dix-sept, dix-huit, dix-neuf, ou encore cent-un, cent-dix etc.
Et après dix-neuf on dit « deux-dix », « deux-dix-un », « deux-dix-deux » (et non vingt, vingt-et-un, vingt-deux) etc., comme nous disons déjà deux-cent, deux-cent-un ou deux-mille, deux-mille-cent, etc.
C’est comme ça que comptent les chinois, japonais, coréens depuis toujours, ce qui permet à leurs enfants de compter et calculer facilement de tête dès 4 – 5 ans. C’est ce qui leur assure des bases solides pour aborder et assimiler les notions suivantes, les opérations, les fractions, les expressions décimales, qui sont enseignées avec un langage tout aussi régulier, pour entrer au collège avec le niveau requis.
Alors que nos petits français, avec notre langage des nombres le plus incohérent du monde, n’arrivent (péniblement) à compter jusqu’à cent que vers 6 ou 7 ans, ayant mal assimilé le système décimal, et ont du mal avec les notions suivantes, qui sont enseignées avec un langage tout aussi incohérent et abscons. Ce qui fait que moins de la moitié rentrent au collège avec le niveau requis, les autres ayant décroché
définitivement.
Or, rien n’est plus facile à changer, un simple décret suffirait pour instaurer le langage régulier à l’école : dire dix-un à la place de onze, et deux-dix à la place de vingt, et tout le reste se remettra en ordre naturellement, en supprimant.


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